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21
2004avril
LA SUITE MOSQUITO FAIT DANSER L’ALLEMAGNE
Sur les confortables divans de notre stand les six jeunes espagnols vont et viennent, attendent et somnolent, prennent de temps en temps en main les instruments et jouent un peu. Sabrina, la tour manager responsable de l’Espagne pour Emergenza qui les as découverts et a tout fait pour les amener en Allemagne les chouchoute comme s’ils étaient ses bijoux les plus précieux.
Au terme de la tournée allemande, trois soirées triomphales qui ont conquis le public de Munich et Berlin, la dernière étape les attend. Celle qui se déroulera sur la scène certainement la plus prestigieuse : l’Agora de la Frankfurt Musikmesse. Le rendez-vous est le 2 avril à 12h30 ; dehors brille un soleil exceptionnellement chaud pour une journée de printemps allemande, dans la grande tente tout est sombre, seules les lumières de la scène dansent…
En l’espace d’un instant le troublant mur sonore de La Suite Mosquito te cloue tout d’abord sur place, puis te prend les jambes, les bras, le ventre…. Il est impossible de rester immobile. Le rythme des percussions et de la batterie est soutenu, les mélodies rentrent dans la tête et y restent, (je me retrouve à chantonner leurs chansons quand je m’y attends le moins), le synthétiseur de X n’est pas un simple ornement, mais est comme une présence en plus qui donne substance et richesse à cet incroyable groupe. Plus qu’un groupe, ils semblent trois, la présence scénique de César (le chanteur, il est naturel que les regards se concentrent sur lui) est impressionnante. Ces et Jes s’échangent au chant et à la basse, chacun avec leur style bien défini. Vingt minutes sans interruption, mais avec de nombreux breaks, changements de rythme, mix imprévisibles de sonorités rap, funky, crossover et tant d’autres.
Ce n’est pas seulement la technique. Il y a le cœur, l’amour, la chaleur, leur musique n’est pas impulsive, elle est au contraire pleine de culture et de réflexion, et démontre une étude attentive de chaque sonorité. Ces me l’explique parfaitement « Notre musique a un rythme fait pour danser, et nous sommes très fiers quand le public réagit. Mais ce sont les compliments qui nous viennent des techniciens qui nous font vraiment plaisir, quand ils nous disent : votre son est si riche… »
J’ai demandé à Ces d’écrire un petit journal de cette expérience, j’espère qu’il le fera. Dans l’attente, j’ai voulu qu’il m’explique en quelques mots ses impressions. Je voulais une synthèse, des réponses immédiates pour le moment. Je voulais capturer tant que possible l’esprit de ces six amis qui repartent en camping car pour de nouvelles aventures. Mais vous devriez les voir live, pour comprendre. Si cette occasion se présentait à vous, ne la manquez pas.
Sabrina en un mot : INCOMBUSTIBLE (et les yeux lui brillent quand elle le dit).
Les Allemands : ils s’habillent hors de la mode, chose qui fait paraître les filles moins jolies … mais très serviables, professionnels, et prêts à se déchaîner avec notre musique !
La chose la plus étrange qui vous soit arrivée : A Berlin nous nous sommes garés en face d’un magasin de vins espagnols… et la nous avons mangé des spaghettis.
Votre musique : Ecoutable. Cela peut paraître étrange, mais il est très difficile d’obtenir volontairement une musique écoutable. Surtout quand tu tentes au même moment d’être inventif.
L’expérimentation est notre mission : avec les styles, avec les instruments traditionnels et modernes, avec les effets…
Les artistes préfèrés : Nous sommes ouverts à tout ou presque tous les genres de musique, et à toutes les influences : John Spencer Blues Esplosion, Radiohead, US3, Jamiroquai, Prodigy, Junkie XL, House of Pain, Jurassic 5.
Les genres qui ne nous inspirent pas (et de toute façon nous sommes sélectifs) : Ska, reggae et country ne nous intéressent pas.
La performance live : elle reflète notre conception de la musique. Cela pourrait-il en être autrement ?
Non, ce ne serait pas possible. Et au risque de me répéter : Si vous avez l’occasion de voir live La<