Après la finale marseillaise à l’Espace Julien attendue par beaucoup, il est temps de revenir sur une saison réussie avec de très beaux moments et des groupes de qualité.

La saison a commencé comme d’habitude par les sélections niçoises qui ont vu se remplir un Althérax de mieux en mieux équipé pour accueillir les groupes. Mais la vraie réussite de cette année sur Nice aura été d’offrir la possibilité aux groupes de jouer en finale sur la superbe scène du Théâtre Lino Ventura.

Difficile de ne pas évoquer tous les groupes finalistes dans cet article étant donné les échanges humains et musicaux forts au long des différentes expériences, néanmoins voici les groupes dont vous entendrez sûrement parler dans les temps à venir : Jason & Co et leur Pop-Rock francophone efficace, Remember That et leur poutre Metal-Core, aussi bien en live qu’en studio, le reggae smooth et groovy de The Chillers qui leur offre des opportunités de live toujours plus belles. Le seul groupe ayant su mettre tout le monde d’accord étant Lyla on The Rocks. Sept musiciens pour un live qui transporte le jury dans leur univers et leur permet d’obtenir leur place en finale régionale à l’Espace Julien.

La saison montpelliéraine aura également connu des changements majeurs au niveau des lieux sur lesquels nous avons eu la chance d’accueillir les groupes. Et c’est avant tout une rencontre avec une équipe en or qu’est celle du Black Sheep. Avec une programmation éclectique, tant dans le style que dans l’importance des groupes accueillis régulièrement sur ce lieu très apprécié du public montpelliérain (le choix monstrueux de bières n’y étant pas totalement étranger !).

Nous avons également pu proposer aux groupes une finale au Rockstore, salle toute équipée et refaite à neuf pouvant accueillir jusqu’à 800 personnes.

C’est donc à la fois avec un plaisir et une appréhension non dissimulés que nous avons relancé le festival sur Montpellier. Celui-ci nous a apporté de très beaux moments en finale. On relèvera la voix et les compositions aux petits oignons de la jeune Amélie Pollak, qui gagnerait à s’entourer de musiciens de qualité pour faire aller son projet de l’avant, The Atlants et leur metal qui doit être peaufiné, mais que l’on espère retrouver à l’avenir avec de la suite dans les idées. C’est néanmoins Red Generation qui pour sa deuxième participation au festival finira la soirée le mieux classé par le jury et s’offrira une place en finale régionale. Le travail scénique et artistique opéré progressivement au travers de ces deux saisons d’Emergenza n’est clairement pas négligeable et leur permet de proposer un show de qualité, tant visuellement que musicalement.

Marseille n’a pas été en reste sur les nouveaux lieux puisque les groupes localisés à l’Est de la cité phocéenne ont cette année eu la possibilité de jouer à la Seyne sur Mer dans le cadre de leur sélection. Cela nous a donné la plus belle sélection de l’année sur la côté d’Azur avec près de 450 personnes présentes à l’Impasse sur l’ensemble de la soirée. Les groupes présents sur cette soirée n’ont pas manqué de suite dans les idées, puisque cinq des 10 groupes présents sur cette sélection seront allés jusqu’à l’Espace Julien.

Les groupes situés dans le centre de Marseille ont également eu la chance de retrouver un Café Julien modifié, avec un système son et une console complètement renouvelés pour cette nouvelle saison. Les groupes ont également eu le choix en demie-finale, puisque l’une des trois était organisée au Poste à Galène.

Mais c’est bien à l’Espace Julien, dans une ambiance amicale et chaleureuse, que les meilleurs groupes de ces trois villes se sont retrouvés, malgré les absences regrettées de groupes tels que Ducktape et Markiduc., qui aurait pu apporter encore plus de niveau, malgré une finale équilibrée et un niveau artistique et technique assez élevé et cohérent.

Après un début de soirée ouvert par les groupes jeunes mais néanmoins prometteurs que sont Nightmare Corporation et The Kyube, Nicholson nous présente ses compositions, surfant agréablement sur le côté pop/rock de groupes tels que The Kills ou encore The Black Keys. Animal Factory nous emmène alors dans son univers grâce à un spectacle progressivement agrémenté au fur et à mesure de cette saison. Le groupe, en devenir, peut se vanter d’une progression considérable sur les trois étapes marseillaises, avec des morceaux de qualité composés intelligemment par leur guitariste.

Lyla on The Rocks nous propose alors son show brut et sans artifice, comme ils savent si bien le faire. Le niveau général s’en voit élevé de manière considérable, et tous les groupes deviennent à ce moment là des outsiders potentiels. Nice est désormais bien connu pour la qualité des groupes débarquants sur Marseille, avec beaucoup de formations sélectionnées pour aller en finale parisienne tels que More Than Monkeyz, ou encore les Kitchies qui l’année dernière sont allés jusqu’à la finale internationale pour glaner une seconde place derrière les Norvégiens de The Scheen.

Madfaya nous propose un show de qualité, avec une mise en place quasi irréprochable et une scénographie millimétrée qui fera son effet au sein du jury. Un groupe avec de grandes capacités, mais qui mérite encore un travail attentionné de la part de l’ensemble des musiciens pour renouveler un style difficile à rendre original.

Co-Workers prend alors possession de la scène, et présente un spectacle qui, on le sent, a été peaufiné et n’a pas à rougir face à l’ensemble de la soirée.

C’est au tour de Jammin’Side de montrer leur capacité à enflammer l’Espace Julien, bien que loin derrière dans le classement du jury, le groupe de reggae a eu le meilleur accueil de la soirée, dans une salle comble et comblée. Le charisme de leur leader n’est plus à démontrer, et leur bonheur communicatif d’être sur scène leur aura permis de mettre un sourire sur les 800 visages présents.

Lucas John and the Buddies vient rajouter une touche country/pop/folk, et bien qu’ayant un peu de mal à rentrer dans son set, le quatuor finit son show en beauté en se lâchant face à un public exalté.

Red Generation prend ensuite possession des planches. Les gagnants montpelliérains arrivent à Marseille avec un seul objectif : se faire plaisir, et montrer qu’à Perpignan, on sait poutrer comme il faut, et ça marche !

Foxclouds vient entamer la dernière partie de soirée avec un show manquant d’un peu de rôdage, justifié entre autre par un changement de batteur de dernière minute. On notera un côté eighties très assumé, et très appréciable.

Riff nous met ensuite une superbe claque, avec un show millimétré, efficace, et un chanteur au charisme non négligeable. Une belle représentation d’un groupe ayant évolué toute l’année à travers les différentes étapes du festival. Nous ne masquons pas notre plaisir d’accompagner des groupes de qualité impliqués au sein du tremplin, tant au point de vue de la professionnalisation du groupe que de la promotion autour des différents événements.

Crazy Fingz fait parti des belles surprises de la saison, avec un set électro pensé intelligemment par le trio, et une voix fort agréable. Partie rapées, talkbox, guitare électro-acoustique et extincteur CO2 ont fait de leur show une réussite, malheureusement quelque peu entravée par des soucis techniques frustrants.

Animal’s War vient fermer la soirée, avec une performance bien au-delà de ce qui aura été vu sur les étapes précédentes. Communication avec le public, scénographie calculée, et technique maîtrisée, leur permettront d’obtenir les meilleures notes de la soirée de la part du jury, et de les envoyer directement à Paris pour les finales nationales, avec une date à l’Alhambra le 13 juin.

Le classement final nous offre donc de très beaux lauréats pour cette année, avec à la seconde place un Lucas John and the Buddies extrêmement méritant. C’est Lyla on the Rocks qui obtiendra la troisième place du classement, et Riff sera classé au pied du podium.

Nous avions également des prix techniques pour les musiciens les plus méritants de cette finale marseillaise.

Isabella, la bassiste de Jammin’side, repartira avec la satisfaction du travail bien fait, ainsi qu’une pédale d’accordage et un stand pour basse K&M, tandis que la chanteuse de Lyla on the Rocks obtiendra le prix du meilleur chant, sanctionné par un micro Samson Q7 et un pied de micro K&M. Co-workers, bien que malheureusement non classés par le jury, obtiendra le prix du meilleur artiste-arrangeur récompensé par un Cubase Elements. C’est le batteur de Madfaya qui repartira avec une cymbale UFIP toute neuve, et le guitariste très prometteur d’Animal Factory qui gagnera une Ibanez AS73.

           Un grand remerciement à nos partenaires MOGAR MUSIC, K&M ainsi que STEINBERG pour ces prix.

           Quatre groupes ont également eu le plaisir de se voir offrir deux jours de studio grâce aux studios La Farinière avec qui nous avons entamé un partenariat cette année. C’est donc Nicholson, Lyla on the Rocks, Red Generation et Lucas John and the Buddies qui auront l’opportunité d’enregistrer respectivement durant deux jours aux côtés de François et Laure, jurés à l’occasion de cette finale, une dédicace toute spéciale à eux pour leur investissement au sein de la soirée.

           Un grand merci à Jiu, bassiste du Jim Murple Memorial qui, de passage sur Marseille, s’est prêté au jeu et n’a pas hésité à aller directement donner son sentiment auprès des groupes après leurs prestations.

           Merci également à Benoit Billard, photographe et ingénieur du son, qui a une fois de plus été présent sur cet événement si important, pour l’organisation comme pour les groupes.

Rendez-vous dès la rentrée pour de nouvelles dates sur Nice, Marseille et Montpellier, après un bel été et un repos bien mérité pour tous !