Après l’aventure Lole avec le musicien Simon Gerber, puis "The Den", un premier album solo envoûtant (voir l’interview), Olivia Pedroli approfondit dans son nouvel opus les éléments mis en place, il y a déjà cinq ans. Une écriture qui a gagné en profondeur (sans doute faut-il voir le travail de composition réalisé pour l’image), telle l’affirmation d’une identité. Des chansons plus sinueuses, des invitations comme autant de séances d’hypnose, sombre apesanteur, lumière diffuse, clarté perçant à travers le brouillard. C’est un monde lent et majestueux qui s’ouvre alors à l’auditeur curieux, celui qui aura su percevoir derrière les nuages, les quelques notes, prélude à une vraie richesse musicale et émotionnelle, à des arrangements de cordes et de cuivres qui ouvrent les portes d’une intense délicatesse. Découvrir "A Thin Line", c’est comme s’enfoncer la forêt obscure d’un conte de fée, pas à pas, sans jamais savoir ce qui, au détour du chemin, nous émerveillera encore.

Matthieu B. Michon

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