Quand votre maison de disque (en l’occurrence EMI) ne veut pas sortir votre album s’il est en anglais, que faites-vous ? Et bien quand vous vous appelez Mademoiselle K vous le sortez quand même, sur votre propre label. C’est le doigt d’honneur de Katerine Gierak, chanteuse charismatique, et de son groupe aux travers de l’industrie musicale. Et le résultat devrait donner plus d’un regret à la major car la jeune femme qui avait électrisé la scène française avec ses trois premiers opus, gagne dans le même temps en délicatesse et en épaisseur. En effet, celle-ci varie les atmosphères prenant ici des petits accents d’Interpol (« Love Robots »), là laisse la chair de poule s’installer (« UR Wow »), sans pour autant perdre de son énergie et de son efficacité rock. En reprenant sa liberté (comprenant le risque qu’elle prenait à poursuivre dans une voie de garage), Mademoiselle K montre sa singularité mais surtout la richesse de son univers, une vraie lady du rock.
Matthieu B. Michon
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Mademoiselle K "Hundry Dirty Baby" (Kravache) – Sortie le 19 janvier 2015