Depuis "Turn on the Bright Lights", un premier album qui l’a tout de suite projeté sur le devant de la scène, Interpol a su convaincre public et critiques sans pour autant quitter la ligne que ses membres s’étaient fixée : un rock mid-tempo dont la froideur était notamment portée par le chant monotone de Paul Banks. Froideur musicale alors que dans la vie du groupe soufflait la tempête, entre départ et risques d’implosion. Interpol plie mais jamais ne rompt et si "El Pintor" (anagramme du nom du groupe) poursuit dans cette lignée, il n’en demeure pas moins que la qualité est encore une fois au rendez-vous, et malgré un certain classicisme se cachent quelques surprises comme l’énergie de « All The Rage Back Home » (eux qui nous ont habitués à tant de mid-tempo) ou les dissonances de « Same Town, New Stories ». Elégant et sombre, Interpol gagne en épaisseur, dans l’attente de lendemains qui chantent… cette lumineuse noirceur.

Matthieu B. Michon

Prochaines dates en France :

27/01 Paris (Le Bataclan) COMPLET

28/01 Paris (Le Bataclan)

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