Intéressante proposition que nous font les écossais de Mogwai pour leur huitième album studio. Eux qui depuis quasi deux décennies nous entraînaient dans un post-rock chargé en larsens et en décibels, délaissent en grande partie les guitares pour privilégier claviers et sonorités électroniques. Bien sûr des morceaux comme « Repelish » ou « Hexon Bogon » nous prouvent que le groupe n'a rien perdu de sa superbe, dans une insolente représentation en 2'35 minutes... un pur concentré. Mais l'essentiel est ailleurs, car en allant renouveler ses atmosphères dans d'autres genres musicaux (krautrock, etc.), voix et chœurs sur « Blues Hours » ou en utilisant différemment leur instrument de prédilection (le solo de « Simon Ferrocious » en est un bel exemple), Mogwai montre qu'il sait se mettre en danger (il en a d'ailleurs parfois fait les frais) et faire des propositions, en l'occurrence, pleines de promesses !

Matthieu B. Michon

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