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Mark Lanegan + Duke Garwood + Lyenn [live report]

Retour sur le concert parisien du crooner blues ce vendredi en compagnie de ses musiciens pour un set entre reprises et titres de ses deux derniers albums.



A la rentrée dernière Mark Lanegan, l’une des voix de The Queen of the Stone Age, qui en parallèle poursuit une carrière entre ballades rock et blues, sortait un album uniquement composée de reprises : "Imitations". Il revisitait de son timbre gut­tural des classiques qui ont fait le succès de Nancy Sinatra, Frank Sinatra, Nick Cave, Andy Williams, l’ « Élégie funèbre » du français Gérard Manset, ou certains morceaux de ses amis comme le « Deepest Shade » des Twilight Singers.

 

Ce vendredi à l’Alhambra, qui accueille chaque année les phases finales d’Emergenza, tous les fans du crooner (dont pas mal de quadra) avaient rendez-vous pour fêter cette sortie l’une des deux date françaises de sa tournée (la suivante ayant lieu à Nîmes, jeudi prochain à la Paloma).

 

La lumière s’éteint et un jeune homme de s’avancer seul avec sa guitare. Il s’agit du belge Lyenn qui laisse échapper quelques arpèges électro-acoustiques, répétitifs et hypnotiques, avant de laisser élever une voix aiguë et pénétrante. Sans partir sur des comparaisons avec Jeff Bucley, celui-ci envoute avec cette même émotion que l’on a pu ressentir à l’écoute du "Beautiful Demon" de Ben Christophers… en 1999 (écouter). Une prestation fragile et envoutante, à la guitare et à la mandoline, qui se termine pourtant dans les hurlements du chanteur… laissant néanmoins à l’esprit qu’il va falloir suivre de près cet artiste.

 

 

 


Guitare toujours avec l’anglais Duke Garwood. Compagnon de Lanegan sur le récent "Black Pudding" (lire la chronique) qui s’aventure lui aussi en solo dans un set d’une trentaine de minutes. Un blues apaisé, guitare chaleureuse, le timbre grave et la magie de se poursuivre en toute quiétude. À se demander pourquoi nous sommes encore tous debout, alors que nous pourrions être confortablement avachis pour en profiter pleinement. Garwood se montre très touché par l’accueil du public, attentif et respectueux.


 

 


C’est enfin le tour du grand Mark de faire son apparition sur scène. Entouré de Lyenn à la basse, Garwood au cor de basset (clarinette alto) mais aussi à la guitare, Jeff Fielder qui mène le bal sur l’autre guitare, un violoncelle et un violon (parfois percussionnistes), pour une prestation d’un peu plus d’une heure durant laquelle, sur une scène plongée dans la pénombre, Lanegan va jouer une bonne partie de son album de reprises mais également quelques titres de "Black Pudding" et de "Blues Funeral", ses deux derniers opus en date.

 

Loin de ses derniers shows qui étaient plutôt rock, nous restons ici dans une ambiance plutôt cosy, ce qui n’empêche pas un titre comme « The Gravedigger’s Song » de faire ressentir toute son énergie même sans batterie. Tout est sobre, élégant et Lanegan, grand échassier, de poser sa voix rocailleuse du haut de son micro. Même si on le sent parfois un peu absent (la tournée a déjà commencé depuis un moment), il n’en demeure pas moins que son charisme impressionne et a encore séduit ce soir un public gourmand… conquis depuis longtemps. Et la reprise du « Satellite of Love » de Lou Reed de sonner comme un hommage.

 

 


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