Voici un petit moment qu’Ebony Bones a fait le buzz, devenant l’artiste que tout le monde s’arrache, entre collaboration musicale (Yoko Ono, Amadou & Mariam…) et effet de mode (Yves Saint-Laurent, Jean-Baptiste Mondino…)… Faisant sa culture musicale grâce à l’étale de disques que tenait son père sur le marché de Brixton, elle s’est nourrie aussi bien des productions de Brian Eno et Quincy Jones, que de Siouxie Sioux, PiL, Fela Kuti et Public Enemy. "Behold, A Pale Horse" est donc un album à la fois foisonnant, exigeant et engagé : mystères des voix bulgares en ouverture, suivis d’un inquiétant mélange de cordes et de batterie, avant d’entamer une boucle au groove hypnotique et sombre. Tout est ainsi résumé dans les deux premières minutes. Ebony Bones pioche ici et là, les sons qui l’intéressent et nous intriguent, sans jamais perdre dans ses bricolages, le fil de sa narration épique, électrique, massive et richement ornée. Une folle cavalcade qui vous prend par les tripes et ne vous laisse pas la liberté de respirer, si ce n’est pour mieux relancer la machine… un cran au-dessus. Un cheval pâle qui, « né des flammes », vous entraînera dans une délicieuse descente aux enfers !
Matthieu B. Michon
Prochaines dates :
18/10 – Marseille (13 | Africa Express avec Damon Albarn)
26/10 – Paris (75 | Le Trianon, Les Inrocks Lab)
Ebony Bones "Behold, A Pale Horse" (1984) - Sortie le 23 septembre 2013