Juré lors de la finale mondiale 2011 d’Emergenza, j’avais découvert à l’instar des spectateurs du Taubertal Festival, le rock très séduisant d’Emmecosta. Trois italiens et un suédois d’origine coréenne, tous basés à Göteborg, pratiquant un rock éthéré aux structures alambiquées dans la lignée du Radiohead des débuts, Muse ou Coldplay, qui les avaient menés à la sixième place. Ils proposent aujourd’hui trois nouveaux titres qui les font s’affranchir un peu plus de leurs influences pour affirmer leur identité. « Brontos », un premier morceau toujours aussi mélodieux, plus folk aussi ; un second « Little Richard » plus dansant et dont les guitares africanisantes ne sont pas sans rappeler celles de Vampire Weekend ; « New Song » enfin, ritournelle hypnotique qui s’acoquine d’intrigantes dissonances. Un ensemble des plus séduisants qui nous laisse espérer un très bel album pour 2014.
Matthieu B. Michon