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Bataclan - 29 juin : 2nde finale nationale (1ère partie)

Le Bataclan accueillait ce samedi la première partie de la seconde finale nationale d'Emergenza pour déterminer le meilleur groupe français de la saison !



Retour au Bataclan pour la seconde finale nationale d’Emergenza 2013 qui déterminera le groupe qui représentera la France aux côtés d’Obsolete Radio (lauréat le 15 juin dernier) lors de la finale internationale qui se déroulera du 9 au 11 août prochain, en Allemagne, pendant le prochain Taubertal Festival.

 

Et cette première partie débute en milieu d’après-midi avec Ekinox qui se lance, avec une bonne énergie, dans un rock « à la française » un peu punk et dont les harmonies aiment aussi s’acoquiner avec le métal. Pas toujours très en place, le groupe compense par une réelle envie et des morceaux très efficaces, même s’il faudra faire attention aux structures à rallonge et autres solos de guitares...

 

Après une intro un peu longue Slipper Chick prend le relais. Encore très jeune musicalement, le groupe va devoir fournir un travail certain pour confirmer un niveau d’instruments encourageant et des compositions intéressantes, mais surtout enchaîner les dates de concerts pour pouvoir connaître, sur scène, une assurance qui leur permettra de s’ouvrir au public.

 

Jeunesse encore au rendez-vous pour Black Crown Falling qui maîtrise plutôt bien un set rock ancré dans ces trente dernières années avec une affection particulière pour les eighties. Une grande sobriété sur scène à la limite de la timidité. Un réel talent d’écriture, mené par un chanteur qui est sans doute l’une des voix les plus intéressantes de ces différentes phases finales. Quand on sait que le groupe à quinze ans de moyenne d’âge, cela en fait un groupe clairement à suivre !

 

Difficile de passer après et pourtant jOhnhippie, lauréat des finales à Bordeaux et Toulouse, tient son rang. D’un niveau instrumental bien plus élevé (l’âge fait des miracles à ce niveau), le septet mené par la chanteuse et guitariste Shinri Tee, à l’impressionnant charisme, propose une fusion totale des genres : un peu folk, un peu rock, un peu reggae, un peu spoken, un peu jazz (notamment par l’utilisation de saxophones) et au final une très grande homogénéité d’un style complètement maîtrisé. Très grand professionnalisme également quand on voit la manière avec laquelle le groupe a su gérer le temps alors que son guitariste (excellent au demeurant) se dépatouillait de longs problèmes techniques.

 

Pas évident de suivre pour les trois filles de Fried Squid avec une formule originale : trois voix, deux guitares, un ukulélé. Le résultat est charmant (pour ne pas dire ‘cute’) : des reprises ou des medleys plutôt bien sentis, des compositions prometteuses et une réelle envie de partager avec le public. Trois personnalités que l’on aimerait sans doute découvrir un peu plus en tant que tel au sein de cette entité, en exploitant d’avantage leurs timbres différents et très complémentaires. Sans aucun doute LA bonne surprise de cette soirée.

 

Même formule version garçon pour Paul, Alex & Thib et la sauce de moins prendre enchainant les reprises (Hotel California, Johnny B. Good…), certes très bien maîtrisées mais malheureusement en collant tellement aux versions originales qu’elles n’apportent rien de plus… si ce n’est des sons de guitares qu’il va falloir apprendre à dompter. Seul petit point positif, une composition qui pourrait leur permettre de s'en tirer.

 

Très jeune encore The Black Alice est clairement en phase d’apprentissage. Beaucoup d’approximations et une très grande prise de risques rythmiques qui montrent un manque d’expérience de la scène. Pour autant leur volonté de bien faire et leur fraicheur devraient leur permettre de progresser rapidement et de défendre réellement leur chance.

 

Plus grande maîtrise technique pour les tout-aussi jeunes Heart In Ashes dont le métal plutôt black séduit, mais avec ce petit punk qui fait toute la différence. Un violoncelle qu’il faudra mettre un peu plus en avant, un chanteur plus glam qui doit encore progresser dans les gras et les rauques, mais une voie qui semble déjà bien tracée, et qu’il suffit donc de suivre.

 

Retour au pop rock avec The Writers (ex-Impossible Dreams) avec un petit ton bluesy, pour un songwriting assez convenu qui met trop souvent en avant le leader et sa guitare (trop de solos tue le solo). C’est pourtant sur lui que le quatuor va devoir poursuivre son travail, répéter d’avantage, pour faire naître une plus grande cohésion de groupe et ainsi éviter les approximations.

 

Des problèmes que n’ont plus depuis longtemps SpaceNotes qui pratique un pop rock complexe, matiné de sonorités électroniques. Complexe ? Peut-être un peu trop parfois. Original dans le son et des structures alambiquées, le combo perd parfois un peu l’auditeur. S’il a a clairement un son et une identité (et donc un réel potentiel), il doit faire attention à parfois peut-être penser un peu moins pour gagner en efficacité. Joli travail néanmoins.

 

Le Bataclan prend feu sur le premier morceau de R.A.I.N., comme quoi il est important de faire venir ses amis, surtout lorsqu’on a des problèmes techniques. Mais lorsque la machine repart l’ensemble est assez flou, brouillon, chacun joue dans son coin. Un chanteur (un peu trop) décontracté et surtout trop bavard. Il va vraiment falloir travailler les enchaînements entre les morceaux, mettre un peu plus de rigueur, et faire attention au public devant lequel on se trouve…

                                                                                              

Retour à un rock plus énergique avec R U Ok?. Pas toujours en place mais avec l’envie d’être le pied au plancher, ce quatuor réalise un set séduisant. Un batteur solide, une voix sur laquelle s’appuyer, mais un gros travail encore à faire en terme d’assurance. L’expérience s’acquiert aux kilomètres parcourus et cette soirée fut sans aucun doute une grosse étape.

 

Ce premier soir se termine avec deux très grosses prestations. La première avec la soul riche de SoFunnySoul. Emmené par une chanteuse charismatique, soutenue par des choristes qui se donnent entièrement à la scène et un backing band très en retrait (trop ?) d’une redoutable efficacité. L’ensemble sans être très original (en français tout de même) défend crânement ses chances dans un genre par trop sous-représenté dans les phases finales d’Emergenza.

 

Enfin, la claque donnée par Ligeh Moneh, qui nous avait accordé un entretien courant mars (lire l’interview) et qui pour cette fin de soirée assène un très gros set avec son hip-hop puissant et rodé. Même si on ne perçoit pas toujours les lignes mélodiques foisonnantes dans le mix réalisé ce soir, et encore quelques imprécisions ici et là, on voit malgré tout sur scène un groupe à la limite du professionnalisme, et on est presque surpris finalement de les voir ici, à Emergenza, étant donné leur niveau. En tout cas, on les retrouvera à coup sûr dans le très haut du classement de cette finale, après la seconde partie qui se déroulera, même lieu, dès le lendemain…