Originaire de Portland, voilà déjà presque une dizaine d’années que ces hipsters de l’Oregon sévissent au rythme soutenu d’un (voire deux) album par an, dans un rock mélodieux plutôt psychédélique. Pour ce huitième opus, le quintet s’est adjoint les services du producteur Danger Mouse à qui l’on doit quelques réalisations pour Beck, The Black Keys, Sparklehorse, Norah Jones ou le prochain album de… U2. Un album, beaucoup plus pop que les précédents, qui ne renie pas sur le côté expérimental du groupe tout en ayant un côté frais et très accessible. Des structures riches, des arrangements d’une grande variété (cordes, cuivres, chœurs et solo électrique de « Smile », suffisent à illustrer ce foisonnement), une ouverture à l’électronique et Portugal. The Man de nous entraîner dans une plaisante ballade ensoleillée, en toute simplicité (ou presque).
Matthieu B. Michon
Portugal. The Man "Evil Friends" (Atlantic) - Sortie le 3 juin 2013