Le streaming a gagné.

Et comment putain. Alors que vous et moi nous prenions la tête sur la haute définition et la qualité du CD, alors que l’on jurait sur le coût de Spotify et alors qu’on se cassait le cul à se persuader que personne ne voudrait du streaming, les informaticiens qui eux n’étaient pas mariés avec nos conneries, enfermés dans leur destruction créative à la con, avaient déjà vu et anticipé ce que les gens voulaient avant même que vous et moi le comprenions ou le sachions.

En effet, le putain de vecteur numéro un pour la musique c’est Youtube. Pas le bouiboui en dessous de chez moi, pas Amazon, pas Itunes. Comment est-ce qu’une putain de plateforme dédiée exclusivement à la musique peut elle s’y substituer ?

Le store Itunes est arrivé au sommet. Maintenant la seule question c’est quand est-ce qu’Apple décidera de passer au streaming. Les gars de Cupertino ont une histoire longue comme le zboub de John Holmes entièrement dédiée à massacrer le marché, en améliorant les innovations des autres, comprenant le bon moment pour présenter les nouveautés.

Et si vous n’êtes pas d’accord c’est parce que vous n’avez pas perdu votre temps avec la putain de fonctionnalité recherche sur Spotify.

Dans un monde  où Google te fout les résultats attendus dans la gueule à l’instant exact où tu tapes, il est pratiquement impossible de trouver le putain de morceaux que tu cherches sur Spotify. Tu te dis « meeeeerde, y’a pas » et tu changes un mot dans la recherche et hop le voilà.

Aussi simple que l’absence de commande claire dans tout le soft, intuitivité quand tu nous tiens.

Apple ne fait jamais ces erreurs. Ils offrent les petites solutions qui font la putain de différence. Les hommes de la pomme nous donnent les solutions avant que l’on se pose le problème. Enfin c’était vrai avant que Steve Jobs ne nous laisse. Si Apple se la prend dans le cul dans la course au Streaming alors vous saurez que la marque californienne est sur le déclin.

Alors qu’en dites vous ? XBOX music est la merde habituelle de ces cons de Microsoft ? Ou une vrai révolution ?

La question c’est quand et comment est ce que le streaming avec un abonnement sera-t-il au centre du marché ? Tout comme les putains de lecteur Bluray intègrent une app netfix, tous les systèmes opératifs intégreront une “music app” dans un future proche.

Spotify fut pionnier

Moi et chaque personne que je connais dans le business avons passé des mois à trouver des invitations pour pouvoir utiliser le système en avant-première. Puis des cartes de crédits anglaises ou suédoises quand les sociétés d’auteurs latines n’avaient pas encore accepté le développement du service. Les dinosaures n’aiment pas le changement.

Spotify fut donc pionnier

Oops… mais que dis-je. Rhapsody fut le premier putain de pionnier. Mais Rhapsody n’avait pas compris que sans un putain d’essai gratuit il n’y avait pas de futur. Il n’y aurait pas un putain de cocaïnomane au monde si le premier sniff n’avait pas été gratuit.
Ensuite une interface de merde et un manque d’habitude du public ont définitivement coulé Rhapsody. Ou peut-être étaient-ils arrivés trop tôt.

Mais avec Xbox Music, le putain de monde préhistorique a été renvoyé au dodo. Le public prétend avoir accès à toute l’histoire de la musique en un clic. Si votre business pense fonctionner avec un catalogue limité, vous ne valez pas un copeck.

Xbox Music est destiné à devenir le pendant du streaming Netfix. En France vous n’êtes peut être pas à la page mais Netfix représente jusqu’à 30% de la bande passante US certains soirs. Ceux qui l’utilisent ont l’impression de l’avoir toujours eu à disposition et ne se sont même pas aperçus outre mesure de l’apparition du phénomène. Le boom de Netfix ? Un putain de bouche à oreille !

Exactement putain, la pub n’a jamais rien vendu en nouvelle technologie. Ce sont les poissons pilotes, les geeks influents qui commencent à utiliser les apps, le point de départ de l’effet domino.

En d’autres termes, si vous voulez faire du blé, au lieu de perdre votre putain de temps à lire mon article à la con, lisez tout de suite «le point de bascule» et cherchez un boulot avec Gladwell dans une putain d’agence de pub.

Ceci étant dit, ne me faites pas dire que le streaming triomphera en une nuit.

Mais pensez à cette connerie de photo digitale, les médias ont passé dix ans à annoncer la révolution avant le boom. Ensuite ça a été total, immédiat non. Profond et définitif, oui.

Mais ça se passera comme ça, en une putain de minute, le streaming annulera tout le reste. Les putains de vente ne s’arrêteront pas en un jour. Mais elles diminueront, rapidement, très rapidement.

Et comme avec la photo digitale où les kids vomissent des millions de photos à la minute. Il y aura plus de monde qui écoutera de la musique.

Et la voilà votre putain de question. Ils écouteront VOTRE musique ??

Mmhhhh… Faites-moi comprendre.

Ah mais vous pensez encore que cette foutue histoire se résume à signer un contrat en label, entrer en radio et toutes les conneries comme si les vieux médias devaient régner pour toujours ?

C’est comme quand on pensait utiliser MS DOS pour toujours, ou ceux qui pensaient que le smartphone ne servirait à rien ou que les tablettes n’influeraient pas sur la vente d’ordinateur de bureau.

La Radio, putain,  depuis combien de siècle a-t-elle cessé d’être un générateur de contenus neufs ?? Elle réussit difficilement à avoir une vraie influence. La plupart des radios n’ont plus d’âmes. A l’exception des radios talk. Elles se sont créées une âme en jetant la musique à la mer.

Vos putains de hit on peut les trouver partout. Vous en avez plus rien à foutre des radios.

Les putains de magasins de disques sont déjà tous fermés. Les 3 derniers encore ouverts vente des trucs de collectionneurs ou survivent avec le rayon quincaillerie.

Les nouveaux super ultra chers et modernes appareils vendus par Apple n’ont même plus de putain de lecteur CD. Et vous pensez qu’il y a un futur pour le CD ?

Et les nouveaux portables ont des disques durs toujours plus petits. Ce qui te sert tu ne l’as même plus dans l’ordinateur. Le cloud ? évidement. Pour le moment.

Tu es une putain de star régionale et tu veux vendre ta musique à la con, voire ton putain d’album au complet, alors tu dois comprendre que ton activité c’est de générer de la demande.

Nous sommes dans un monde où tout est disponible, quasiment toujours gratuit, à portée d’un doigt. Comment vas tu faire pour motiver le public à écouter tous les jours ta musique à la con ?

Si tu ponds quelque chose de moisi tu perds ta crédibilité. Si tu promeus quelque chose qui n’a rien de fantastique, quel est le péquin qui voudra t’écouter une deuxième fois. Tu pourras tout faire tout seul, mais plus de droit à l’erreur.

C’est fini l’époque de papa, où il s’achetait un album vinyle que l’on écoutait jusqu’à ce qu’il soit rayé parce que c’était un luxe à acheter.

Et si même Apple vends Ilife par petits bouts et te permet d’acheter juste ce dont tu as besoin qu’est ce qui peut bien te faire penser que le public voudra acheter ton album en entier, y compris les chansons nettement moins bonnes, pour ne pas dire les chansons de merde ?

Vous avez déjà écouté un disque de Johnny en entier ? J’ai compris Johnny ne vous plait pas. Ce n’est pas le sujet. A chaque fois il y a un tube. Il vous plait ou pas, mais le tube fonctionne à chaque fois

Bien écrit. Bien produit. Bien chanté. Ensuite vous écoutez le disque et vous vous rendez compte que vous l’avez pris dans le cul. Le reste du disque à l’air d’être fait en un après midi sur Garage Band et mixé par le pompiste du coin.

Le management vit encore dans les années 80 et pense que le petit jeu fonctionne encore. Ils font un morceau qui tire les autres merdes comme si c’était des wagons à attacher à une locomotive. Fonctionnement d’archéologue à la con de marketing pré internet.

Au final si vous voulez vous pouvez suivre cette compétition. Parier si à la fin Microsoft achètera toute la putain de musique ou pas. Ou sinon vous pouvez vous étonner du fait que la musique soit un putain de produit tellement dématérialisé que s’en est devenu comme vendre de la philosophie ou de la politique.

Ou sinon vous pouvez à vous lamenter que vous ferez moins d’argent avec le streaming qu’en vendant des albums à la con.

Sinon si vous n’êtes pas encore morts vous pouvez finalement décider que le futur est là dedans. La distribution créative est un mode de vie, il serait bon d’apprendre à jouer avec les nouvelles règles et d’anticiper les changements plutôt que de les combattre.

Certes, plein de pauvre gens perdront leur travail. Combien travaillaient pour les majors en 1982 ? Combien d’employés a Sony aujourd’hui en France ?

Mais on peut aussi voir ça autrement : Patrons et employés des houillères ont été les premiers à mordre la poussière de l’ère industrielle.

Mais surtout, si vous n’avez pas compris que ceci est un grand jour pour qui aime la musique alors vous n’avez rien compris !