A 26 ans, l’australien Kevin Parker semble avoir complètement digéré les années 1970, champignons hallucinogènes compris. Lui qui écrit l’ensemble des titres en totale autarcie avant de les soumettre au reste du groupe, semble totalement imprégné des substances qui ont fait les riches heures du psychédélisme. Les guitares laissant de plus en plus la place aux claviers, il n’en demeure pas moins que Tame Impala est, avant tout, une expérience sensorielle. Les musiciens utilisent les moyens technologiques mis à leur disposition aujourd’hui pour tenter de redonner vie aux atmosphères kaléidoscopiques d’un rock épique que l’on aurait pu croire enterré avec Syd Barret (… et John Lennon…). Tame Impala nous montre qu’il n’en est rien. Et c’est tant mieux !
Matthieu B. Michon
Tame Impala "Lonerism" (Modular Recordings) – Sortie de 8 octobre 2012