Depuis la sortie de son premier album "Life in Cartoon Motion", Mika a redonné un peu de fantaisie et de glamour dans une pop par trop souvent maniérée, dans le mauvais sens du terme. « Grace Kelly », « Lollipop », « Relax, Take It Easy » comme autant d’hymnes à une fraîcheur retrouvée. Sur "The Boy Who Knew Too Much", on avait senti une volonté de sortir des choses trop évidentes, parfois en allant lorgner du côté d’un songwriting à la Rufus Wainwright. Alors aujourd’hui que reste-t-il ? Un chanteur à l’aube de la trentaine… Certains parleront de l’album de la maturité, nous parlerons plutôt de celui de la déception. En effet, en s’assagissant à l’extrême, Mika a perdu tout ce qui faisait le charme de ses chansons : la spontanéité. Arrangements électro, voix trafiquées et fatiguées, on est ici dans ce qui se fait de plus standard et malheureusement de plus bas de gamme, dans la variété actuelle. Adieu joie, adieu ballons colorés, si les origines de l’amour ressemblent à ça, autant profiter du présent… avec un autre !
Matthieu B. Michon
Mika "The Origins of Love" (Barclay/Universal) - Sortie le 17 septembre 2012