Lauréat d’une des deux finales françaises d’Emergenza et surtout 2nd de la finale internationale lors du dernier Taubertal Festival. Il nous semblait logique d’en apprendre un peu plus de The Jocking.
Comment en vient-on à s’intéresser à une musique qu’écoutait plus vraisemblablement vos… (grands-)parents ?
Hmm... Le côté sexy des robes à poids ? Ou parce que mine de rien nos (grands-)parents avaient du goût quand ils étaient jeunes ! (rires). Et c'est un retour aux années 60-70. Mais même 50 ans plus tard, tout le monde raffole de cette musique énergique ! Même si notre génération n'a pas grandi avec, ce style fait pourtant l'unanimité en concert et c'est pour ça qu'on s'y intéresse et qu'on adore faire des lives : c'est pour voir le rock'n'roll et le rockabilly faire danser tout le monde ! C'est incroyable !
Vous pensez que c’est une musique qui a gardé toute sa fraîcheur et sa spontanéité pour ne pas dire son côté rebelle ?
Tu sais, c'était une époque de boogie, de sexe, souvent de drogue, et le tout avec une réelle volonté de faire de la musique comme on l'entend, non une envie de rentrer dans un moule comme on le voit trop souvent aujourd'hui... Pourtant l'esprit du rock’n'roll est toujours d'actualité ! Alors notre musique sortie tout droit du temps des bananes, du cuir et des perfectos a plus que jamais une fraîcheur, une spontanéité et une énergie qui bluffent les inconditionnels tout comme les néophytes !
La scène est donc d’autant plus essentielle ?
Evidemment !! La scène est même la raison d'être de notre musique. C'est pour nous le meilleur moyen de transmettre toute l'énergie de ce son. Elle est plus qu'essentielle, elle est devenue une drogue.
Et l’expérience Emergenza dans tout ça ?
Emergenza nous a permis pas mal de choses ! Ce tremplin fonctionne avec les voix du public, donc c'était l'occasion pour nous de tester notre musique sur un public venu soutenir d'autres groupes... Jugement unanime : on leur a fait danser le boogie ! Tu vois que ce style est toujours d'actualités (rires).
Jouer en Allemagne pendant le festival Taubertal a été une belle expérience ?
Cette finale mondiale au Taubertal était énorme ! Déjà le Bataclan de Paris quelques semaines plus tôt nous avait fait vibrer, mais là pour notre première en Allemagne on a envoyé du très très gros son ! C'était vraiment une super expérience de jouer là-bas. Un public de malades, une super organisation, de très bonnes rencontres avec les groupes... De toute façon, quand on a vu Placebo le premier soir, on s'est dit « O.K. les gars, ça va envoyer !!!. » (rires). Et puis finir deuxième sur un tremplin avec 30.000 participants sur toute la planète, c'est quand même énorme non !?
Vous encouragez donc les groupes à en faire autant ?
C'était tellement une bonne expérience pour nous qu'on ne peut qu'encourager tout le monde à le faire. Un seul conseil : à chaque étape, donnez tout ce que vous avez !
On vous retrouve bientôt sur disque ?
Le disque se rapproche de plus en plus et on est très excités de le sortir ! On ne peut pas donner de date précise pour le moment, mais ça avance bien, et va y avoir du lourd... On n’en dit pas plus, mais on a vraiment envie de sortir un album qui envoie !
Propos recueillis par Matthieu B. Michon