De Calexico, on se souvient de "The Black Light" (1998), "Hotrail" (2000)… premières escapades phonographiques à proximité de la frontière mexicaine. Tucson, Arizona. Si on retrouve ici et là les sonorités qui ont fait la réputation du groupe – guitares slidées, flirtant avec la country (notamment sur « Sinner in the Sea »), tremolo, trompettes mariachis, "Algiers" semble élargir le champ des possibles, avec des ambiances plus indie un peu comme hantées par le fantôme du Venus de Marc A. Huyghens, d’autant que la voix Joey Burns, s’en rapproche parfois de manière étonnante. Un côté rock un peu plus conventionnel, qui n’a pas honte de dévoiler aussi son côté romantique comme sur ce désuet « Not te vayas » chanté en espagnol.
La deuxième partie de cet opus dévoile une série de titres donnés en live en compagnie de du Radio Symphonieorchester Wien et du Deutsches Filmorchester Babelsberg, ou comment donner encore un peu plus de grandeur cinématographique à un ensemble déjà haut en couleur… quand l’intime s’offre les grands espaces.
En concert hier à Paris (Trianon), Calexico se produira le 22 novembre à Cesson-Sévigné (Bretagne), le 23 novembre à Massy (au Centre Culturel Paul Bailliart) et le 24 novembre à la Laiterie de Strasbourg.
Matthieu B. Michon