Quelles finales! J’en ai le souffle coupé… 2 jours de concert, 14 groupes une superbe fête… Que demander de plus ? Le Rail Théâtre en ouvrant ses portes vendredi soir pour les finales lyonnaises ne s’attendait sûrement pas à cette déferlante sonore qui a tout ravagé. C’est la charmante équipe de Jina qui ouvre le bal avec un son rock au chant féminin charismatique. Une belle prestation sous les chaudes couleurs des projecteurs. Q-Mynd prend ensuite la scène d’assaut, Eddy martelant ses fûts avec rage et les guitaristes faisant hurler les guitares: un set impeccable. Tonino: rock tantôt français tantôt italien, on sent le professionnalisme des quatre rockers. Le public est ravi. Absolut Cybelia entre en piste à 21h30. Le Rail Théâtre saute comme un seul homme 212 votes et une belle seconde place au final. Le rock à Lyon n’est pas mort au contraire… Kha-Ash et son hip(rock-reggae)hop surprend son monde en mélangeant intelligemment les styles la salle danse, fait la fête l’ambiance est à son maximum. Ultimate arrive ensuite avec ses riffs cinglants et son heavy metal point. Une baffe… Le premier soir se termine enfin sur le show de Bornéo, rock fusion intéressant qui remporte le prix du meilleur bassiste: outre quelques goodies, un endorsement d’un an par le fabricant de cordes Ernie Ball. Juste le temps de souffler… Et on relance la machine endiablée le samedi. Dans une soirée très connotée Metal, My French Drama a la lourde tâche d’ouvrir la danse. Malgré quelques problèmes techniques, la prestation des 4 garçons en slim est un succès. Exortal a fait de la route pour venir nous décrasser les oreilles. Les death métalleux du Creusot ne sont pas venus faire de la figuration: c’est l’apocalypse sur scène et dans la salle. Bilan de l’opération : un nez en sang et un doigt cassé… Bon bilan pour un groupe de death… Moray Firth, toujours impeccable, ravi son monde une nouvelle fois avec un metal précis ne lassant rien au hasard. 2 cymbales Sabian viennent récompenser leur batteur: monstrueux. Nous sommes loin d’avoir terminer la soirée et déjà la tension est à son comble. Left Hand Legacy s’empare de la scène et assure le spectacle chaud chaud chaud… MSD futurs vainqueurs 2007 à Lyon ne font aucune concession. Il mettent le feu comme personne envoyant le genre de riffs qui te collent au mur. Rageurs, efficaces, impeccables. Il n’y a pas photo ni dans la salle ni pour le jury qui ne s’y trompe pas. 5 minutes de changement de plateau pour réaliser ce qui vient de nous arriver dans les oreilles, il faut déjà repartir. Pas facile pour Rémingway et sa chanson rock cuivrée de prendre le relais derrière MSD et autant de groupes aux guitares grinçantes. Mais c’est dans une ambiance survoltée, chantante, dansante et respectueuse que le groupe se produit. Faisant taire les mauvaises langues: les metalleux sont bien élevés et savent apprécier. Difficile de faire autrement le set parfait des valentinois ne peut inspirer autre chose que de l’admiration. Rémy auteur, compositeur, chanteur et guitariste charismatique est récompensé pour sa précision ses arrangements et ses mélodies. Il reçoit le prix du meilleur guitariste prouvant qu’il ne suffit pas de descendre des gammes à 180 à la croche pour être un bon guitariste. Dreaming Soul clos ce week-end magique, heavy-metal hurlant, double pédale à fond: la dernière claque de la soirée. Les lumières se rallument le temps s’est arrêté, la saison s’achève avec d’énormes souvenirs, des rencontres, des rires, des anecdotes, mais toujours d’excellents moments avec tous ces groupes. Le 30 juin nous serons tous les premiers supporters de MSD à l’Elysée Montmartre lors de la finale nationale. L’aventure ne s’arrête pas ici…