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10
2007mai
iMusicianDigital: un grand pas vers le futur
Interview de Shigs Amemiya, chef de projet iMusician
M. Shigs Amemiya a fondé, avec M. Tobi Wirz, iMusicianDigital il y a quelques années déjà. Mais de quoi s’agit t’il exactement? Un grand pas pour la distribution digitale. Une sorte de label électronique. Et une chance inespérée pour de nombreux groupes et labels. Quelque-chose de nouveau – actuellement essentiel à l’industrie musicale. Quelque-chose de révolutionnaire? Sans doute. Jetons un oeil à mon intéressante rencontre avec le CEO d’iMusician.
Pour commencer, un mot sur l’histoire d’iMusician: quelle a été l’idée principale, quand et pourquoi le label a été fondé?
"Nous avons commencé comme une industrie musical e de base. Un mélange entre label, management et édition, avec un peu de booking également. Mais avec un chiffre de vente de CD supérieur de 20 à 30% à d’habitude, le coeur de notre affaire en a souffert bien qu’il n’y ait pas de honte à cela... il n’y a pas un seul label qui n’ait pas senti ce pincement. Nous avons décidé de nous lancer dans le numérique il y a 3 ans mais nous attendions le modèle à suivre".
Dites-moi pourquoi vous avez choisi ce secteur particulier (la distribution numérique de la musique)? Pensez vous que ce soit un choix plus économique, une prise de risque artistique ou autre chose?
"Nous ne pensons pas que les CD disparaîtront de notre vivant. Mais si les cd continueront d’être vendus, nous pensons fortement que "le label" doit passer du mode "CD-centric" (avec le numérique sur le côté) à un mode "digital-centric" (avec les cd sur le côté). Dans ce but, une fois que l’industrie numérique s’améliorera un petit peu, Imusician projette une aide pour les musiciens en leur offrant une avance, une assistance dans la fabrication des cd, en remplissant ainsi son rôle de label traditionnel".
Quels buts avez-vous pour iMusician? Pour moi, cela ressemble à une mini-révolution dans l’industrie de la musique: ça s’approche de la fameuse phrase magique "do it yourself". N’attendez rien d’un label classique – c’est en voie d’extinction – mais prouvez votre autonomie avec le marché numérique. Montrez-nous ce dont vous êtes capable, nous vous aiderons à le faire. Ai-je tord?
"Et bien, oui. Vous avez raisons sur certains points: les musiciens doivent de plus en plus s’occuper d’eux parce qu''il n''y a que quelques labels à peine qui ont l’argent pour développer des musiciens de nos jours. Après quelques années de traversée du désert et où ils se débrouillaient seuls, la plupart des musiciens réalisent qu’ils peuvent faire beaucoup par eux-mêmes, sans maison de disque dont ils n’ont besoin qu’en dernier recours. iMusicianDigital est un acteur de l’évolution rapide d’un marché qui n’existait pas 3 ans auparavant".
Est ce que les gens, les groupes, les musiciens et les labels répondent bien à vos services? Combien de musiciens et de groupes avez-vous inscrit jusqu’à aujourd’hui?
"Nous avons donné une solution à de nombreux musiciens, en attente de réponse avec des Labels. En suisse, où est basée notre affaire et notre façon de procéder, nous avons signé plus de 300 albums en 6 mois, ce qui n’et pas si mal étant donné la taille du marché".
A propos de services: expliquez-nous dans quelle mesure iMusicianDigital domine la distribution des plus grands services de musique en ligne comme iTunes, Napster, eMusic ou Yahoo et tous les autres. Et, par-dessus tout, dites nous quels sont les avantages à ouvrir un compte sur . Les choses semblent bien simples.
"En ce moment, il y seulement 3 compagnies sérieuses qui donnent aux artistes un "accès direct" aux magasins de musique numérique: CD Baby (distribution physique et numérique), Tunecore (numérique seulement) aux Etats-Unis, et nous en Europe. Etant Américain, CD Baby et Tunecore se focalisent exclusivement sur la marché Américain- iTunes, eMusic, Napster etc... iMusician Digital, européen pourtant, doit élever sa musique sur ces grands magasins américains en plus des principaux magasins