Fugere.Poirier
La poésie. Si Arthur Rimbaud et Verlaine ne suffisaient pas heureusement ils sont là. La musique parfois ne peut que provoquer des émotions. Ici l'émotion est totale et sans sensation embarrassante. Deux chanteurs, un homme, une femme, une guitare acoustique et un ukulélé, lui a la voix de David Sylvian et elle de Kate Bush. Ils sont sans doute plus agés que les autres (trop diront certains), pas forcément originaux mais la vérité c'est qu'ils m'ont plu, un groupe pour lequel j'aurais tout à fait pu faire la queue une heure durant pour acheter un billet de concert.
Elle a un petit coté diva qui me laisse perplexe mais les chansons me font l'effet d'une pâtisserie Sicilienne. Que puis je vous dire. Ils ne deviendront peut être pas hyper connu, ce ne sont sans doute pas les nouveaux Justin B. mais ce soir la centaine de personne présentes (ils ont fait un sold out total) et moi même avons appréciés comme une glace à l'équateur.

Clarity
Le hop hop peut aussi être une vrai bombe. Mélangez un gros méchant à l'ame bonne. La pop et le rap, le rythme et la mélodie. E vous aurez Clarity.
C'est clair qu'il y a des idées, du talents et de l'énergie. Il faudrait un groupe comme ça dans chaque soirée d'Emergenza. Pour être alternatifs, pas forcément besoin de taper sur le système à tout le monde, on peut aussi divertir sans avoir peur de le faire.
La chose qui explique tout ? Le public de quarantenaire venu voir le groupe précédent qui s'est intéressé à ceux d'après qui eux n'avaient pour ainsi dire personne. Et dites moi encore que quand on est bon on ne peut pas y arriver. Un final avec tout la salle qui saute comme un seul homme et sirotant un petit rouge québécois. Un mélange de génération qui réussit uniquement à qui a du talent et des c.

Pasko Solo & The Hunters
Trouvez moi quelqu'un qui me dit que le rock'n'roll est mort. Je suis confus. Ici le rock est plus vivat que jamais. Trio solide. Electrique. Avec tellement d'années 70 dedans que l'on pourrait remplir 500 containers à faire tomber sur les pieds de ceux qui amères nous disent que le rock est mort.
Un chanteur au cheveux longs et bouclés et chapeau de coq boy nous rappelle que le Québec fait partie de l'Amérique du Nord. Allez venez ! Oyez ! Accourez du Texas, du Tennessee et découvrez ici au beau milieu de la neige les guitares si chaudes qu'elles font fondre la glace autour de votre coeur congelé par des conneries comme "le rock est mort".

Ketchup Stain
Jeunes, Energiques, puissants. De la grinta et du caractère à revendre. Et même si un peu de d'ordre et précision technique pourraient être utiles pour faire grandir le groupe, ils concluent la soirée avec un set distordu qui ravi le public le plus jeune en particulier.
Il y a le Seattle des années 90 et l'envie de tout casser. Les manifestes dictés au public au début du concert ont un peu ennuyés tout le monde mais heureusement ils ont ensuite enchainé avec de la musique. Ils doivent encore travailler le discours mais leur musique parle mieux pour eux.
Le conseil, moins de banalité d'ado rebelles et plus de musique. Le chanteur est bon et a une voix très intéressant, mais ses prétentions anarcho-rebello-politiques déjà entendu 20 fois et mal construites sont inintéressante, Quelqu'un devait faire le sale boulot et lui dire.


La soirée se conclue par des applaudissements. Les groupes choisis par le public sont Fugere Poirier et leur indie folk émouvante, Clarity avec leur Hip hop mélodique, ambigu et méchant comme un baiser de porn star sous le sapin de Noël et la surprise Ketchup Stain avec leur rock ado et rafraichissant. Nous aurons le plaisir de les revoir au Club Soda. Belle soirée. La musique a encore gagné.