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Bataclan - 30 juin : 2nde finale nationale (2ème partie)

Dernière soirée de finale pour Emergenza France : de quoi découvrir les groupes qui ont fait sensation et le lauréat de cette saison 2012-2013 !!!



Dernière soirée de finale pour cette saison française 2012-2013 d’Emergenza qui remercie encore tous les groupes qui ont participé au festival, espérant que cela leur a permis d’avancer d’une manière ou d’une autre dans leur, plus ou moins jeune, carrière.
Vu par un des jury de la finale.

 

Et c’est Malaresian qui ouvre le bal (si l’on peut dire) avec son métal lourd qui tire sur le gothique. Une chanteuse qui maîtrise aussi bien les lignes claires que les parties ‘criées’, renforcées par des chœurs gutturaux. L’ensemble est puissant mais manque un peu de présence sur scène, hésitant encore entre trop en faire et pas assez. Une hésitation qui ne pardonne pas à ce niveau malgré un potentiel certain.

 

S’en suit un groupe de quinqua bien portant The Lem’s qui pratique une pop rock en français qui lorgne aussi bien du côté du rock indé version Pixies, que ce celui des années froides (1980’s) avec quelques envies psyché. Emmenées par un leader au physique quelque part entre Frank Black et Leonard Cohen, les chansons construites autour de lignes d’arpèges simples et mélodiques, se développent de manière originale et sans prétention, et s’étendent sur des boucles hypnotiques, renforcées par les envolées vocales féminines mais peinent parfois à s’arrêter… Les paroles en français sont sans doute le maillon faible de cette expérience musicale.

 

S’en suit la soul en français de Simpleness qui transpire l’acid jazz (Jamiroquai est passé par là…). Des musiciens rodés dont une très bonne section rythmique… et un tout aussi excellent guitariste. Un chant en français plus convenu pour le genre, mais la salle réagit plutôt bien. Les morceaux s’étirent encore et encore, en systématisant les interactions avec le public (ami), on en perd malheureusement l’efficacité des morceaux. C’est dommage. Attention également à l’attitude, il va falloir apprendre à gérer le stress.

 

Difficile de passer ensuite. Et Way Out est compte tenu sa jeune moyenne d’âges à un niveau technique clairement inférieur. Pour autant les musiciens se défendent plutôt bien : de ‘bonnes gueules’, un batteur qui dépense beaucoup d’énergie (attention à ne pas se disperser), des guitaristes consciencieux… Les deux chanteuses, par contre, peinent à être au niveau, poussant un peu trop leurs voix et ne s’accordant pas toujours. Il reste donc du travail : faire plus de scènes, choisir mieux ses reprises et surtout se mettre à la composition, car le groupe est là !

 

Aux premières notes de The Vultures, on se dit que l’énergie de leur rock plutôt bluesy peut mettre le feu au Bataclan. Malheureusement le tout retombe un peu trop rapidement et on se trouve, là encore devant un groupe qui a beaucoup de travail à faire individuellement et collectivement. Il faut donc multiplier les concerts pour tenir la distance …

 

Puis une présence… Cities Lullabies (qui nous avait accordés une interview en février dernier : lire). Une chanteuse (enceinte) au timbre au caractère certain, envoûtant, qui donne vie à un set construit tout en crescendo. Une écriture trip-hop intelligente qui s’appuie sur de très bons sons et qui, même si elle laisse encore poindre ici et là des influences toute portisheadienne, sait s’en affranchir pour développer sa propre personnalité. C’est notamment lorsqu’ils s’électrifient et optent pour des tempos plus soutenus, que Cities Lullabies se font les plus intéressants.

 

A l’arrivée de The Suburbanites sur scène, on a cru qu’on allait assister à une explosion d’énergie, et on est un peu déçus. Partant sur un blues rock très convenu, le groupe tente des démonstrations d’instruments sans être pour autant au niveau pour se permettre ce genre de fantaisie. Le set décolle au troisième et surtout au quatrième morceau, plus énergique, plus convaincant. Il faut donc mieux choisir ses chansons, travailler et exploiter le côté teigneux d’un leader au fort potentiel. Appuyez sur l’accélérateur !

 

Retour à la soul et aux succès en vogue avec The Wake, groupe relativement en place pour un set de reprises (sauf une) très fidèle aux versions originales (« September », « Locked out of Heaven » de Bruno mars, « Get Lucky» de Daft Punk). Le résultat est propre malgré des sons de claviers inégaux (dont un horrible). On aurait sans doute aimé entendre un peu plus également la choriste dont la personnalité rayonnante apporte un réel plus à l’ensemble et se complète parfaitement avec celle de la chanteuse. Un rééquilibrage est donc à envisager.

 

Reprises à nouveau avec Blue Job dans des interprétations plus personnelles voire délicates (« Bang Bang (My Baby Shot Me Down) », « Proud Mary »). Mené par une chanteuse dans une jolie robe bleue, charismatique et enthousiaste, le groupe a l’assurance et l’expérience de la scène même si certains grands écarts dans le choix des chansons auraient pu être évités…

 

Retour à la fraicheur avec Keystone et son rock à danser qui n’est pas sans rappeler celui des lauréats français de 2011, les toulousains de Rubycube. Si l’ensemble est encore très perfectible notamment du chant, il n’en demeure pas moins que le groupe a trois atouts majeurs vers la voie du succès : l’énergie (qu’il va falloir malgré tout apprendre à canaliser), l’envie, et surtout de très bonnes chansons.

 

S’en suit le très très gros show de Funky Delay dont les reprises soul sont de très haute volée. Onze musiciens et chanteurs techniquement parfait. Malheureusement le fait de ne faire aucune composition les empêchera d’atteindre les sommets. Malheureusement car ce niveau de maîtrise (professionnel) nous fait dire que nous avions là, LE meilleur groupe vu à Emergenza cette année.

 

Encore un bon groupe de reprise (d’un âge plus respectable), Dechoq’ construit autour d’un backing band très carré, une choriste en robe strass argentée et un chant assuré pour un set plus rock : Beatles, Tina Turner, AC/AD…

 

Enfin de la compo avec The Gold Min’ears, rock chanté en français et en anglais avec une bonne dose d’énergie punk, l’envie d’en découdre. Tout débardeur et maquillages chatoyants dehors, ils font le spectacle du haut de leurs jeunes années avec des compositions réellement efficaces. Un travail encore à fournir au niveau du jeu de scène, mais le groupe part sur de très bonnes bases, notamment un lead charismatique.

 

L’animal qui suit va mettre un joyeux bordel sur scène pendant les vingt minutes qui lui sont accordées. Caméléon assure sur un rythme effréné (sont-ils d’ailleurs capables de tenir plus longtemps à cette allure ?) un set reggae/ragga/ska qui va réveiller et faire danser toute la fosse du Bataclan. Même si on ne distingue pas toujours tous les éléments dans cette richesse (5 musiciens, 5 chanteurs), l’énergie fournie compense bien des approximations. C’est généreux, on a envie d’en être et de suivre les exactions de ces activistes festifs !

 

Compositions complexes pour ne pas dire compliquées pour RedAnts qui passe par tous les styles au sein d’une même chanson. Attention car ces morceaux à tiroir tendent rapidement au fourre-tout… L’utilisation du français est à encourager, tout comme cette très grosse dose d’énergie à revendre mais il va falloir prendre le temps de se recentrer sur ses morceaux, aller moins dans la démonstration pour se trouver.

 

Pour terminer cette saison française L’An Terne qui séduit le jury avec son power rock, et qui n’est pas sans rappeler un groupe dont tout le monde a oublié l’existence, Metal Molly, voire Biffy Clyro sans le côté surproduit… Des harmonies vocales à foison (toujours juste !) et une réelle qualité d’écriture qui demande d’être approfondie. On se dit parfois qu’une seconde guitare permettrait de gagner en puissance mais un peu plus de pratique et de recherche sur le son devrait pouvoir compenser.

 

Les résultats sont à l’image de la diversité que nous avons eue toute l’année, au fil des différentes étapes de cette saison d’Emergenza :

Classement
1 - Cities Lullabies
2 - Caméléon
3 - Ligeh Moneh
4 - Fried Squid
5 - Simpleness
6 - So Funny Soul
7 - Funky Delay
8 - Space Notes
9 - JOhn Hippies

Prix Techniques

Meilleur Guitariste
1 - Space Notes
2 - Red Ants

Meilleur Bassiste
1 - Funky Delay
2 - So funny Soul

Meilleur Batteur
1 - Simpleness 
2 - ligeh Moneh

Meilleur Chanteur (euse)
1 - jOhnhippie
2 - Fried Squid

Meilleur Show
Caméléon

Meilleurs Arrangements
Ligeh Moneh